Les ainés enfourchent leur cheval et au vol attrapent leur fusil chargé de pièces d’argent, « des gourdes » !
Le petit venait derrière, son fusil charger de pièces de cuivre.
« blakata, blakata », faisaient les chevaux en galopant.
« Ka fait vent et pis di feu » (faisaient du vent et du feu).
Les cavaliers arrivent à la grande case du diable. Et que voient-ils ? Leur sœur, la tête baissée et le diable brandissant son grand coutelas bleu pour lui couper le cou.
L’ainé épaule son fusil, vise le diable, tire les « gourdes » glissent sur le diable et roulent par terre.
Le diable se baisse et les ramasse.
- Beau-frère, voici votre argent.
Le second des trois frères vise aussi le diable. De nouveau les pièces d’argent glissent sur le diable. Le diable les ramasse une à une.
- Beau-frère, voici votre argent.
Le petit frère, auquel personne ne songe, arrive tout essoufflé, en sueur. Personne ne le remarque. Il tire avec son fusil chargé de pièces de cuivre.